Réponse judicieuse d'une ex-harcelée
"Bonsoir,
je ne suis pas maman, je suis une jeune adulte et je passe du temps à réfléchir et à m'informer sur les conséquences psychologiques de ceux que l'on vit quand on est enfant.
je suis tombée sur votre article et je veux de vous donner mon avis car il m'est arrivé de vivre des experiences similaires à celles de votre fils, pendant ma scolarité. Sur le moment, mes parents ont essayé, comme vous, d'intervenir en s'adressant à l'institutrice ou au professeur, CPE... puis, voyant que ça faisait empirer la situation, je leur ai demandé d'arrêter ces démarches. Il se trouve que dans mon cas, les élèves ont fini par cesser et que les agressions n'étaient pas allées jusqu'aux coups. Je faisait "comme si de rien n'était" quand des élèves cherchaient à me provoquer, et ces provocations étaient plutôt verbales. Mais après coup, je sais que je reste marqué par des expériences comme celles-ci, ou des élèves se sont permis de m'agresser et ou je n'ai pas été défendue, ou j'ai finalement été passive face à mes agresseurs et ça n'est jamais bon. ça veut dire "on peut m'agresser, c'est pas grave", et ça, c'est inimaginable de vivre avec cette idée là!!!
Tout ça pour dire que c'est des choses importantes, certaines personnes/enfants y sont plus sensibles que d'autres, mais si votre fils en souffre véritablement, (d'après ce que vous dites c'est le cas), il faut vraiment d'une part lui rappeller (même s'il le sait déjà!!!) qu'il n'est pas responsable des agressions qu'il subit (que son comportement attire ou non ces agressions, ce n'est pas à lui que revient le tort!) et lui faire sentir que vous prenez très au serieux ce problème et que ce n'est pas une situation normale!! Je crois que c'est important de ne jamais oublier que même si une situation devient répétée et habituelle, elle n'est pas pour autant normale, ni acceptable.
Alors ne baissez pas les bras, essayez de vous adresser à d'autres personnes encore au sein de l'établissement de votre fils (psychologues scolaires, assistante sociale, peu importe si leur rôle n'est pas exactement celui-ci, ce sont des personnes qui comprennent ces problématiques là et qui peuvent faire quelque chose) répétez vos actions plusieurs fois si nécessaires (les institution ont souvent besoin qu'on répète les choses patiemment pour finalement les entendre).
Si vraiment rien n'est possible du côté de l'établissement et que votre fils en souffre, il ne faut pas hésiter à changer d'école, en allant s'assurer avant que le corps enseignant tient plus compte des conditions d'étude des enfants. Et je pense que même si ça dérange tout le monde, il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de l'année pour changer d'école. Ce n'est utile à personne de passer un an dans un endroit ou on va en sachant qu'on risque à tout moment de se faire agresser!
Bonne chance à vous et n'oubliez pas que c'est pas parce que les autres ne s'engagent pas dans votre démarche qu'elle n'est pas justifiée, les gens ont peur, c'est tout, et c'est compréhensible, mais ça ne solutionne rien de se taire, comme ça ne solutionnerait rien d'être violent (ces deux petites ont déjà sûrement reçu beaucoup de violence de la vie pour en donner autant à votre fils)...
Sur ce, bonne soirée!
au revoir"